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 Naturopathe Nutritionniste Ariège

Naturopathe Nutritionniste Ariège

Jean-Claude Dosseto Expert en médecine Naturelle. Diplômé en médecine fonctionnelle et nutritionnelle, Phytothérapie & Aromathérapie, consultation et formation. Contact : 0641231014 jeandosseto@gmail.com


Changements hormonaux et incidences sur la peau des femmes.

Publié par jean claude Dosseto/Naturopathe Nutritionniste sur 11 Mai 2019, 10:44am

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Les modifications hormonales qui se produisent aux différentes étapes de la vie d’une femme peuvent être à l’origine de l’apparition ou de l’exacerbation de problèmes de peau. La puberté, le cycle menstruel, la grossesse, la ménopause ont ainsi une incidence sur sa santé et sa beauté. 

Les liens entre hormones et certains problèmes cutanés et quels micronutriments, quelles plantes, huiles végétales, huiles aromatiques ou huiles essentielles peuvent être utiles dans différentes circonstances.

L’acné est souvent synonyme de puberté, période de bouleversement hormonal chez la jeune fille. Elle réapparaît également à d’autres moments de la vie d’une femme. À quoi est-elle due ? 

L’acné est caractérisée par une hyperséborrhée et une hyperkératinisation qui génèrent une obstruction puis une inflammation du follicule pilo-sébacé et des comédons ou microkystes.

Dans le même temps, la flore saprophyte cutanée, devenue pathogène, se développe (Propionibacterium acnes, Staphylococcus epidermidis…).

La flore sécrète également d’autres substances qui favorisent l’inflammation. Le comédon éclate dans le derme et les lésions inflammatoires de l’acné se forment. Les hormones sont responsables du développement des glandes sébacées. Cela explique pourquoi l’acné peut apparaître à la puberté, moment où ces glandes arrivent à maturité. Les androgènes, dont la testostérone, hormone mâle synthétisée par les ovaires et les surrénales, contrôlent et stimulent la production de sébum.

L’acné n’est pas une maladie chronique et disparaît la plupart du temps entre 20 et 25 ans. Cependant, dans certains cas, elle persiste à l’âge adulte. Des poussées peuvent être observées en périodes prémenstruelles et pendant la grossesse. Elles peuvent survenir jusqu’à la ménopause mais l’acné en post-ménopause est rare.

L’acné peut également toucher des femmes atteintes du SOPK, syndrome des ovaires polykystiques qui associe un hirsutisme, des troubles des règles, un surpoids et une hyperandrogénie. Enfin, une acné iatrogène peut être induite par une contraception œstroprogestative, par des progestatifs. Les androgènes, les corticoïdes, la vitamine B12… peuvent également en être responsables. 

Quelles solutions la micronutrition et  la phytothérapie peuvent-elles apporter ?

Le zinc joue un rôle très important. Il exerce une action anti-inflammatoire au niveau de l’épiderme. Par ailleurs, il inhibe l’activité d’une  enzyme responsable de l’hypersécrétion de sébum et a donc ainsi une action anti-acné majeure.

Des apports insuffisants en sélénium, en bêta-carotène, favorisent son apparition. Une supplémentation par voie orale en probiotiques a des effets bénéfiques.

Des plantes comme la bardane (Lappa major) et la pensée  sauvage (Viola tricolor) du fait de leurs propriétés anti-inflammatoires, antibactériennes, adoucissantes et cicatrisantes contribuent à améliorer la peau. Plusieurs huiles végétales sont indiquées en applications locales dans le traitement de l’acné. On préfère les huiles végétales de rose musquée du Chili (Rosa rubiginosa), de jojoba (Simmondsia chinensis), de  calophylle (Calophyllum inophyllum), de nigelle  (Nigella sativa).

Des hydrolats aromatiques ou eaux florales comme celles de cyprès (Cupressus sempervirens), de laurier noble (Laurus nobilis), de romarin à verbénone 
 (Rosmarinus officinalis verbenoniferum) ou de sarriette des montagnes (Satureja montana) sont également utilisés en applications locales.

Enfin, des huiles essentielles telles celles de carotte (Daucus carota), de géranium bourbon (Pelargonium asperum), de lavande officinale, vraie ou fine – (Lavandula officinalis) – ou de tea tree ou arbre à thé (Melaleuca alternifolia) ont aussi leur utilité. Il est cependant important, avant de les utiliser, d’effectuer un test pour vérifier que l’on n’y est pas allergique.

Quelles incidences peuvent avoir  les modifications hormonales qui se produisent  au cours du cycle menstruel ?

Comme je l’ai dit plus haut, des poussées d’acné peuvent se produire en période prémenstruelle. Cette poussée apparaît dans ce cas généralement sept à dix jours avant les règles. C’est la période du cycle pendant laquelle la testostérone atteint un 
 niveau supérieur à celui des hormones femelles ; ce qui entraîne une augmentation de la production de sébum.

L’état de la peau s’améliore généralement pendant les règles. En cas de syndrome prémenstruel, des manifestations cutanées peuvent faire partie des symptômes divers et variés, plus ou moins invalidants, dont l’apparition est rythmée par leur cycle menstruel. Elles vont alors apparaître pendant la période qui précède les règles et disparaître ou régresser pendant le reste du cycle. Ces troubles cutanés peuvent notamment inclure dans ce cas, outre l’acné, des furoncles, de l’herpès buccal et génital, de l’urticaire, de l’eczéma, de la séborrhée. Quant au psoriasis, des poussées peuvent se manifester pendant les règles.

Existe-t-il des solutions ?

Des plantes progestérone-like comme le gattilier (Vitex agnus castus), ou l’alchémille (Alchemilla vulgaris) vont traiter un climat hyperœstrogénique responsable d’un syndrome prémenstruel et à l’origine de l’aggravation des pathologies cutanées avant les règles. Il est  essentiel d’apporter aussi du magnésium et de la vitamine B6 dans le cadre de ce déséquilibre hormonal.

Pendant la grossesse, que va-t-il se passer ?

Plusieurs problèmes cutanés peuvent se manifester ou s’aggraver pendant la grossesse Ainsi, l’apparition de poussées d’acné liées aux modifications hormonales de cette période est assez fréquente. Des lésions inflammatoires, qui vont surtout affecter le visage, peuvent apparaître ou s’aggraver au cours de la grossesse. De petites lésions rosées ou pigmentées, pédiculées peuvent être localisées sur le cou, le thorax et les aisselles. Ce sont les Molluscum fibrosum gravidarum. Ils apparaissent en seconde partie de grossesse et disparaissent, le plus souvent, dans les six mois suivant l’accouchement. Si ce n’est pas le cas, leur électrocoagulation peut être proposée. Des modifications pigmentaires concernent 85 à 90 % des femmes enceintes.

La pigmentation de la ligne blanche abdominale est la plus fréquente. Viennent ensuite celles du mamelon et de l’aréole.

Le mélasma, la coloration brune symétrique du visage, du front, de la zone au-dessus de la lèvre supérieure et des tempes peut apparaître au troisième mois de grossesse, mais n’est pas si fréquent. Les vergetures quant à elles concernent 60 à 90 % des femmes enceintes et sont plus fréquentes chez les primipares jeunes.

Ce sont des stries cutanées linéaires, longues de 0,5 à quelques centimètres. Elles sont initialement rouges et inflammatoires puis deviennent nacrées et légèrement en creux. Elles sont localisées sur les seins, le ventre, les fesses, les cuisses et les hanches. Les lésions apparaissent généralement au cours du dernier trimestre de la grossesse, parfois même quelques jours seulement avant l’accouchement.

Les vergetures seraient le résultat d’une atteinte des cellules fibroblastiques sous l’influence d’un climat d’hypercorticisme et de la distension mécanique. Des facteurs héréditaires ainsi que la qualité initiale de la peau, la rapidité et l’importance de la prise de poids sont en cause, de même que des carences alimentaires en antioxydants.

La prise d’antioxydants est recommandée en prévention ? 

Oui, déjà une alimentation riche en antioxydants, donc riche en fruits et légumes. Et, en complément si nécessaire, des vitamines et des minéraux antioxydants comme les vitamines C et E, les caroténoïdes, mais aussi du zinc, du cuivre et du silicium indispensable notamment à l’élasticité de la peau. L’application locale d’huiles végétales de rose musquée ou d’huile de jojoba peut également être bienfaisante.

Quels sont les changements que la ménopause induit sur la santé et l’apparence de la peau ? Quels sont les mécanismes impliqués ? 

Avec la ménopause, on peut observer un amincissement, un relâchement et une diminution de la souplesse de la peau en même temps qu’elle perd son hydratation naturelle. Les rides s’accentuent et des taches brunes peuvent apparaître. Ce sont les conséquences de la carence œstrogénique ovarienne de la ménopause et de la post-ménopause. La baisse de la sécrétion par les surrénales de la DHEA, la déhydroépiandrostérone et de son ester sulfate, la DHEAS est également impliquée.

La DHEA est en effet susceptible de se convertir en œstrogènes. Des facteurs génétiques et environnementaux interviennent aussi dans ces modifications de la peau. De l’acné, un empâtement du visage et un double menton peuvent également apparaître en lien avec une hyperandrogénie pathologique.

Celle-ci correspond à une sécrétion ovarienne peu importante d’androgènes fréquemment associée à un diabète de type II ou un syndrome métabolique.

Quelles sont les aides, les réponses que peuvent apporter les micronutriments, la phytothérapie, l’homéopathie et les huiles essentielles ?

Des minéraux, et notamment du zinc, qui est un nutriment essentiel majeur de la peau, du silicium, du sélénium, dont les concentrations diminuent avec les années, du magnésium, dont les apports alimentaires sont insuffisants… Des vitamines C et E, du bêta-carotène, pour renforcer les défenses antioxydantes, de la coenzyme Q10 dont la synthèse endogène diminue avec l’âge et qui, donnée en supplément, aide à retarder le vieillissement.

La synthèse endogène de la CoQ10 est, de surcroît, bloquée par les statines. En application sur la peau, l’huile végétale de rose musquée du Chili (Rosa rubiginosa), aide à prévenir les rides, le vieillissement cutané et les taches de vieillesse. L’huile végétale de jojoba (Simmondsia chinensis), hydratante et antioxydante, très riche en bêta- carotène, renforce le film hydrolipidique et prévient le vieillissement cutané. Par voie orale et cutanée, les huiles végétales de bourrache (Borago officinalis) et d’onagre (Oenothera biennis) sont régénérantes, anti- inflammatoires et hydratantes, notamment grâce à leur richesse en acide linoléique et gamma-linolénique.

Quels impacts peuvent avoir des perturbations de la thyroïde ?

Certaines périodes de la vie de la femme sont susceptibles de s’accompagner de dérèglements de la thyroïde. Ce sont l’adolescence, la grossesse, l’année qui suit l’accouchement, la ménopause et la post-ménopause parfois et l’âge (après 60 ans). 


L’hypothyroïdie touche souvent les femmes ménopausées et une femme sur cinq entre 50 et 60 ans. Les hormones thyroïdiennes, HT, sont les au bon fonctionnement du cycle menstruel : les besoins en HT augmentent en phase folliculaire, à l’ovulation puis diminuent en phase lutéale. Ils augmentent à nouveau au moment des règles. La grossesse, la prise de contraceptif œstroprogestatif, le stérilet hormonal, l’implant nécessitent aussi un besoin accru d’HT.

L’hypothyroïdie perturbe les cycles menstruels qui sont irréguliers, souvent plus longs, parfois plus courts. Il peut y avoir diminution, voire disparition des règles avec absence d’ovulation. Lorsqu’elles sont présentes, elles sont souvent plus abondantes, plus longues et plus douloureuses. Le syndrome prémenstruel est également plus fréquent.

Le traitement des anomalies du cycle et des règles nécessite du magnésium, de la vitamine B6, du zinc, de l’acide dihomo-gamma-linolénique (DGLA), un acide gras oméga-6 et des plantes progestérone-like comme le gattilier ou l’alchémille.

En cas d’hypothyroïdie, la peau est pâle, fine et ridée (pâleur liée à un contenu anormal, trop élevé, d’eau et de MPS dans le derme). Elle est également très sèche et fragile, du fait d’une diminution des sécrétions des glandes eccrines. Dans les cas sévères, le processus de transpiration est perturbé. Ceci réalise le tableau de kératose ou kératodermie, les paumes et plantes deviennent épaisses et sèches, on parle d’eczéma 
 craquelé et fissuraire.

Il existe une tendance à une mauvaise cicatrisation, une diminution de la sécrétion de sébum, un hypohidrosis (pas assez de transpiration), un xérosis (changement de texture de la peau et mauvaise hydratation), la peau est plus dure et comme couverte d’écailles. La coloration jaune-orange, cireuse, des paumes des mains et des plantes des pieds appelée caroténodermie est liée à une augmentation du carotène  dans le derme.

Tous les signes cutanés disparaissent avec le traitement de l’hypothyroïdie.  

Et en cas d’hyperthyroïdie ?  

L’hyperthyroïdie touche, elle, sept femmes pour un homme. Elle perturbe également les cycles menstruels qui sont irréguliers et les règles en faible quantité. La fréquence du syndrome prémenstruel est là aussi augmentée. La peau des femmes présentant une hyperthyroïdie est lisse, douce et fine, chaude et hydratée. L’épiderme n’est pas atrophié mais fin et la couche la plus externe est normalement hydratée. Une augmentation du flux sanguin cutané provoque une sensation de chaleur et souvent, une rougeur du visage, des coudes et des paumes.

Un prurit est fréquent et très lié au stress tout comme le dermographisme  urticarien ou urticaire. Il existe un hyperhidrosis avec une transpiration excessive des paumes des mains et des plantes des pieds. Plus rarement, la femme présente un prurit lié au myxœdème, localisé au niveau de la zone prétibiale.

Les cheveux sont gris précocement du fait d’une diminution du pigment du cheveu. Plus rarement, il existe une hyperpigmentation localisée (paupières) ou généralisée, par augmentation de l’ACTH (5) hypophysaire en cas d’insuffisance surrénalienne associée (maladie d’Addison).

Comment soulager le dermographisme ? 

La prise de collagène par voie orale a des effets bénéfiques. Il faut, de plus, consommer beaucoup d’épices et d’aromates, un peu de café, drainer le foie et privilégier une alimentation antioxydante, donc riche en fruits et légumes.
 

Les hormones de la femme ont besoin du cholestérol Il n’y a pas de synthèse possible des hormones stéroïdiennes chez la femme sans cholestérol, donc sans « gras ». Le cholestérol est converti en prégnénolone.

Puis deux voies sont possibles : la voie prépondérante dite delta 5 aboutit à la déhydroépiandrostérone ou dHEA ; la voie secondaire, dite delta 4 aboutit à la progestérone, à un précurseur du cortisol et à la delta 4 androstènedione.

La delta 4 androstènedione est synthétisée dans les cellules des follicules ovariens pour 40 % (voie delta 5) et dans les surrénales (voie delta 4) pour 60 %. Elle se transforme en androgène, la testostérone, dans le foie, les muscles, le tissu adipeux et la peau.

Seule la testostérone libre, non liée à une protéine de transport (TeBG principalement), est active. Dans la peau, la testostérone sous l’influence d’une enzyme, la 5 alpharéductase, devient la dihydrotestostérone, dHt, dont les propriétés sont trente fois plus puissantes que celles de la  testostérone. La dHt stimule les glandes sébacées qui vont augmenter leur sécrétion de sébum.

La seule voie de synthèse des œstrogènes passe par les androgènes. La testostérone se transforme en œstradiol et la delta 4 androstènedione (surrénalienne et ovarienne) en œstrone grâce à une enzyme dite aromatase.

Jean Claude Dosseto
Naturopathe / Nutritionniste / phytothérapeute 
Micro-Nutrition/ Hormono-Nutrition / Oncologie intégrative
Consultation au cabinet ou à distance 
Tel 0641231014
jeandosseto@gmail.com
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