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 Naturopathe Nutritionniste Ariège

Naturopathe Nutritionniste Ariège

Jean-Claude Dosseto Expert en médecine Naturelle. Diplômé en médecine fonctionnelle et nutritionnelle, Phytothérapie & Aromathérapie, consultation et formation. Contact : 0641231014 jeandosseto@gmail.com


Le SIBO traitement naturel.

Publié par jean claude Dosseto/Naturopathe Nutritionniste sur 9 Février 2023, 11:49am

Le SIBO traitement naturel.

Le SIBO « Small Intestinal Bacterial Overgrowth » correspond à un excès de bactéries de type colique dans l’intestin grêle, ce qui peut être responsable d’une multitude de symptômes.

Le SIBO est une maladie digestive encore méconnue, qui associe des symptômes digestifs à un dérèglement de la flore intestinale.

Les recherches du monde scientifique sur le sujet montre une augmentation sensible du nombre annuel de publications, passant de cinq publications en moyenne par an jusqu’en 2006 à 41 publications en 2016.
La prévalence du SIBO est indéterminée, bien qu’une vaste revue de la littérature ait été réalisée à ce sujet. De petites études laissent supposer une prévalence de 20%.


La prévalence du SIBO chez les patients diagnostiqués du SII s’élève à 64%, et une étude a même révélé une proportion de 84%.


D’une manière générale, des prévalences nettement plus élevées sont constatées chez les patients atteints de maladies pouvant limiter la motilité (sclérodermie, diabète sucré, pancréatite chronique, hypothyroïdie, etc.).


Chez les patients souffrant de maladie cœliaque qui ne répondent pas suffisamment à un régime sans gluten, la prévalence du SIBO peut atteindre 50% .

Conditions qui prédisposent au développement de la prolifération bactérienne de l'intestin grêle
Achlorhydrie (chirurgicale, iatrogène, auto-immune)
Anomalies motrices
Sclérodermie
Pseudo-obstruction intestinale
Entéropathie diabétique
Vagotomie
Communication anormale entre le côlon et l'intestin grêle
Fistules entre le côlon et l'intestin grêle
Résection de la valve iléo-colique
Anomalies structurelles
États d'immunodéficience systémique et intestinale
Anses chirurgicales (Billroth II, anastomose entéro-entéro, Rou-en-Y)
Diverticules duodénaux ou jéjunaux
Obstruction partielle de l'intestin grêle (sténose, adhérences, tumeurs)
Diverticulose du gros intestin grêle
Maladies systémiques (maladie coeliaque, cirrhose, insuffisance pancréatique exocrine, stéatose
hépatique non alcoolique)
Alcoolisme

Mécanismes perturbateurs générateurs du SIBO

Troubles de la motilité et dysfonction du CMM
Dysfonctionnements anatomiques
Dysfonctions exocrines digestives
Baisse de l’immunité et déséquilibre du microbiote intestinal

 

Complexe moteur migrant ou CMM
C’est un mécanisme de l’estomac et de l’intestin grêle permettant de faire avancer le bol alimentaire non digéré le long du tractus intestinal.
Il se manifeste toutes les 90 à 120 minutes par de légères contractions intestinales qui s’activent seulement durant les périodes de jeûne, c’est-à- dire entre les repas, cet arrêt du CMM est nécessaire à la digestion.
Ce mécanisme sert également de transport aux bactéries de l’intestin grêle vers le côlon et empêche la prolifération de bactérie dans la partie terminale de l’intestin grêle.

Troubles de la motilité et dysfonction du CMM
Le CMM peut être défectueux et entraîner une prolifération de bactéries dans l’intestin grêle. Des maladies peuvent perturber le CMM.


Les causes les plus fréquentes :
La sclérodermie, le diabète de type 2, l'hypothyroïdie ainsi que le cancer du côlon, les entéropathies post radiques (radiothérapie) et chirurgies gastro- intestinales, les obstructions intestinales, certaines maladies neurologiques (Parkinson), et certains médicaments comme les opiacés, les antibiotiques, le traitement conventionnel des ulcères duodénaux avec un inhibiteur de la pompe à protons (IPP) augmente significativement la colonisation bactérienne du duodénum et la vitesse du transit intestinal.


Altération de la fonction intestinale et prolifération bactérienne duodénale chez les patients traités
par l'oméprazole https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/8853759/

Les dysfonctionnement anatomiques
Les dysfonctionnements anatomiques de l'intestin grêle peuvent être provoqués par des adhésion, des fistules, des diverticulites présents dans l'intestin grêle, par les séquelles d’acte de chirurgie abdominale,
des tumeurs de l’intestin grêle, en fait toute obstruction et facteur occasionnent une stagnation du bol alimentaire au niveau de l’intestin grêle.


Ces dysfonctionnement vont impacter le bon fonctionnement du complexe moteur migrant négativement.

Dysfonctionnement anatomiques
Réduction de production d’acide chlorhydrique (hypochlrohydrie) dans l’estomac.
L’ acide chlorhydrique permet de décomposer les aliments, principalement les protéines, afin de
bien les absorber. C’est également un mécanisme de défense, l’acidité gastrique supprime la
croissance des bactéries ingérées et limite ainsi leur nombre dans la partie supérieure de
l’intestin grêle. L’hypochlrohydrie peut survenir après la colonisation à la bactérie Helicobacter
Pylori dans l’estomac et peut être également être une conséquence du stress et de l’âge, à une
gastrite atrophique chronique, et l’on à vu par la prise d’IPP.


L’insuffisance pancréatique exocrine (IPE) altération de la production d’enzymes digestives
pancréatiques et/ ou de leur utilisation. Il en résulte une malabsorption digestive responsable de
multiples carences nutritionnelles. La sécrétion de bicarbonate du pancréas a pour fonction de
neutraliser l’acidité du suc gastrique post-pylorique, et d’élever le pH de la lumière intestinale
afin de favoriser une activité optimale des enzymes pancréatiques et des sels biliaires. Le taux
de sodium, potassium et calcium du suc pancréatique restent relativement stables, la concentration en
bicarbonate augmente significativement jusqu’à atteindre 5 fois celle du plasma sanguin lorsque le débit
sécrétoire s’élève en postprandial.

Baisse de l’immunité et déséquilibre du microbiote digestif
Bien que le stress ne soit pas une cause directe de SIBO, il y contribue de différentes manières.
Le stress a des conséquences négatives sur notre immunité en altèrent la qualité du microbiote intestinal et favorise le développement de bactéries opportunistes, mais d’autres syndromes comme le déficit d’IgA,
l’immunodéficience commune qui s’exprime par des infections récurrentes, mais aussi d’atteintes pulmonaires et digestives d’origine non infectieuse, de maladies auto-immunes, ainsi que d’une
susceptibilité plus marquée à certains types de cancers, le SIDA.


La malnutrition, les dysbioses, la prise d’ Antibiotique excessive, sont aussi des Facteurs entraînent une immunodéficience.

Le stress
Sous le stress, l’hypochlorhydrie est aussi fréquente. Le stress réduit la production d’acide gastrique réduisant la capacité de l’acidité gastrique de détruire les bactéries ingérées en augmentant leur
passage vers l’intestin grêle et il réduit l’apport de sang au niveau du grêle.


De nombreuses études ont montré que des émotions comme la peur ou l’anxiété perturbent le système nerveux s’accompagnant d’une réduction de la motilité gastro-intestinale et une réduction de la capacité de digérer.


Nous savons que le stress peut inhiber le fonctionnement du CMM via la sécrétion de la CRF (corticotropin releasing factor), une hormone centrale de l’axe hormonal du stress (HPA). Cette hormone peut se lier à des récepteurs du cerveau, altérant la neurotransmission gouvernant le complexe moteur migrant.

Conséquences du SIBO
La prolifération des bactéries enflamment et endommagent la muqueuse intestinale, réduisant ainsi l’absorption des nutriments, dont les acides gras et les vitamines A, D ou E, ces vitamines liposolubles sont essentielles pour notre immunité.


La carence de vitamine B12 (hypochlorhydrie), mais aussi par le fait que les bactéries vont consommer cette vitamine avant que l’organisme ne puisse l’absorber, il en résultera un état de fatigue, de la dépression des troubles neurologiques (mémoire, concentration, fourmillement), de troubles de la méthylation, et anémie car elle est essentielle à la formation des globules rouges.

Symptômes du SIBO
Diarrhées.
Douleurs abdominales.
Flatulences.
Nausées.
Ballonnements principalement après le
repas .
Perte d’appétit.
Selles pâteuses, décolorées, malodorantes et
adhérentes.
Reflux acides.
Des douleurs au creux de l'estomac et des
ballonnements.
Hyperperméabilité intestinale.
Fatigue persistante.
Intolérances alimentaires (lactose, gluten, Fructose, fodmap.)

Le diagnostic du SIBO
Nous avons comme moyen de diagnostic le questionnaire spécifique au SIBO, mais attention il y a beaucoup de similitudes avec d’autre pathologies du tube digestif comme la maladie cœliaque, et le syndrome de l’intestin irritable.
Pour renforcer le questionnaire il existe un test respiratoire à l’hydrogène et méthane qui sont actuellement les méthodes de références les plus fiables mais montre des limites lorsque tous les gaz ne sont pas mesurés.

La plupart des hôpitaux ne mesurent que l’hydrogène, ce qui n’est pas suffisant et on ne peut alors différencier une fermentation à hydrogène ou au méthane.
Certains micro organismes comme les archeas se nourrissent d’hydrogène et produisent du méthane, ces même micro-organisme en excès sont à l’origine de constipation et de prise de poids avec risque d’obésité.

Les tests respiratoires
Le déroulement de ce test respiratoire consiste à souffler dans un instrument à des temps bien précis avant et après ingestion d’un sucre dilué dans de l’eau.

Les bactéries aidant la digestion des sucres se mettent en action dès que le sucre ingéré arrive au niveau de l’intestin. Lors de cette digestion également appelée fermentation bactérienne, des gaz tels que de l’hydrogène (H2), du méthane (CH4) ou encore de l’hydrogène sulfide (H2S) sont produits et seront ensuite expirés après avoir traversé la membrane digestive pour remonter jusqu’au poumon à travers notre circulation sanguine. Le test respiratoire est un test fonctionnel qui permet de mesurer ces gaz afin de déterminer la présence de pullulation anormale au niveau de l’intestin.

Les analyses biologiques
Nous pouvons également faire une recherche des carences nutritionnelles spécifiques au SIBO :
Vitamine A/D/E
Vitamine B12
Calcium
Magnésium
Fer
Zinc
Sélénium

Comment traiter le SIBO
Le SIBO est une conséquence, il faudra donc obligatoirement traiter la cause ou les causes, la prise en charge comme dans toutes les maladies doit être individualisée.


Nous allons travailler sur :
1) La restauration d’une bonne motilité intestinale et gastrique
2) Relancer l’activité enzymatique et biliaire
3) Favoriser une bonne vidange gastrique
4) Éliminer les pathogènes (bactéries ou levures)

J'utilise depuis quelques années des protocoles très efficaces pour traiter le SIBO, n'hésitez pas à me contacter si vous-même n'avez pas de solution.

Jean Claude DOSSETO Naturopathe Nutritionniste

Spécialisé et diplômé en Médecine Fonctionnelle et Nutritionnelle, phytothérapie, nutrithérapie. 

Tel : 06.41.23.10.14

Email : jeandosseto@gmail.com

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