LE stress : Zoom sur le cortisol et son impact sur le cycle menstruel.
Action sur l’axe Hypothalamo-Hypophyso-Ovarien
Tout commence ici dans le cerveau. l’hypothalamus est le chef d’orchestre de tout le système endocrinien. Il commande à l’hypophyse qui, à travers les hormones FSH et LH, va donner le rythme aux ovaires.
Une sécrétion trop importante de cortisol va venir perturber l’hypothalamus et donc l’hypophyse. Et cela va avoir un impact notamment sur la première partie du cycle, là où FSH et LH ont des rôles importants à jouer.
Un stress chronique pourra ainsi induire une ovulation retardée (phase folliculaire très longue), ou une ovulation de moins bonne qualité (et donc moins de progestérone, or un cycle menstruel équilibré repose sur l’équilibre entre œstrogènes et progestérone), ou pas d’ovulation du tout (et du coup pas du tout de progestérone). C'est ce que l'on appelle l'hyperoestrogénie relative !!!!
Un fort stress peut également avoir un impact sur les règles. Ainsi en cas de pratique sportive intense très régulière (ce qui constitue pour ton corps un stress chronique), le corps peut décider de mettre le cycle au repos.
Ce n’est tout simplement pas le moment de tomber enceinte !
Action sur la progestérone
En plus de sa potentielle action sur l’ovulation (et donc sur la progestérone), la production accrue de cortisol va avoir un impact direct sur la quantité de progestérone. En effet, face à un stress chronique, les surrénales doivent pouvoir fournir un surplus de cortisol pour permettre au corps de survivre.
Or le cortisol a le même précurseur que la progestérone. La quantité de ce précurseur n’étant pas extensible, le corps va logiquement privilégier la sécrétion de cortisol (pour la survie du corps), au détriment de celle de la progestérone. Cela vient encore une fois accentuer le déséquilibre hormonal potentiel et encore une hyperoestrogénie relative.
Générateur d’inflammation
Le stress est générateur d’inflammation. L’inflammation entraîne une production de cytokines, qui sont sécrétées par notre système immunitaire pour régler la prolifération cellulaire.
Ces cytokines vont venir perturber la communication hormonale et vont également interférer dans la détox des œstrogènes (ce qui ne va pas aider à rééquilibrer la balance) et qui favorise encore une fois l'hyperoestrogénie relative.
Augmentation de l’insuline
Le cortisol est hyperglycémiant comme nous l’avons déjà vu. Si le cortisol est en excès, il va conduire le corps à sécréter de plus en plus d’insuline pour maintenir une glycémie normale. Or les ovaires ont également des récepteurs à l’insuline.
S’il y a trop d’insuline, cela va sursolliciter les ovaires qui vont produire un surplus d’œstrogènes ou un surplus de testostérone.
Le stress Influence sur les neurotransmetteurs
Cette action ne va pas directement influer sur l’équilibre hormonal, mais elle peut expliquer également de nombreuses manifestations du Syndrome Pré- Menstruel.
En effet, une sécrétion accrue de cortisol va baisser la production de GABA (neurotransmetteur relaxant) et de la sérotonine (hormone « du bonheur »). Cela ne va donc pas aider à traverser sereinement la période prémenstruelle.
Voila mesdames un petit aperçu des conséquences du stress chronique sur le cycle féminin, bien sur il existe en médecine naturelle beaucoup d’outils de solutions pour éviter ces déséquilibre.
Conférence sur le Stress le jeudi 16 Décembre à 20h.