Dépression ou fatigue surrénalienne
Aujourd’hui suite aux mesures prises par les gouvernements sur la gestion du covid 19, les médiats annoncent une épidémie de dépression.
Le journal du figaro dit :
D’après une enquête faite par Santé Publique France, le taux d’anxiété des Français a doublé en raison du confinement. Fin mars 2020 on est passé de 13,5% à 26,5%. Puis, après le déconfinement la situation s’est améliorée. Et là, en novembre, le taux a retrouvé celui de mars 2020. La part des dépressifs, elle aussi à doublée. En mars 2020 on est passé de 9,7 à 19,9 %. Et là, de nouveau, avec le second confinement, on constate que 21 % de la population est en état dépressif - soit deux fois plus qu’à la fin de septembre.
Quant à la consommation des antidépresseurs (qui est déjà à un niveau élevé en France) elle a augmenté de 20 % durant le premier confinement. Et là aussi, avec le second confinement. Évidemment cela touche tout particulièrement les populations les plus affectées par le sur-isolement qui n’en finit pas: les jeunes, les précaires, ceux qui vivent dans de petites surfaces ou les professions à risque.
Cependant il me semble très important d’apporter de l’information sur le sujet.
Depuis de nombreuses années la médecine allopathique ne s’intéresse plus à la santé des glandes surrénales, ces glandes quand elles sont épuisées apportent de nombreux symptômes très proche de la dépression nerveuse.
La majorité des dépressions sont en fait des fatigues surrénaliennes, c’est une grave erreur de confondre ces deux pathologies, car la prise en charge n’est pas la même, et les régions du corps ou ce trouve le déséquilibre physiologique sont très différentes, pour une fatigue surrénalienne il faudra revitaliser les glandes surrénales (sur les reins), pour la dépression il faut agir au niveau de l’hypophyse (cerveau).
Pour mieux comprendre les symptômes de la dépression et de la fatigue surrénalienne.
Symptôme de la dépression : On peut voir la dépression comme une panne généralisée touchant plusieurs registres (pensées, émotions, comportements), au cours de laquelle certaines fonctions cérébrales connaissent des perturbations. Les mécanismes du plaisir et d’adaptation sont touchés de plein fouet. La capacité à s’activer et à anticiper les choses positives pour soi et avec les autres est entravée. Sans oublier l’angoisse associée au manque de confiance en soi et au sentiment de culpabilité de ne pas pouvoir faire face.
On observe un ralentissement du cerveau, à l’origine de symptômes tels qu’une baisse de l’énergie vitale, des troubles de l’attention et de la concentration, une incapacité à prendre des décisions. De l’autre, on assiste à un emballement de l’activité d’une partie du cerveau qui se traduit par de l’insomnie, de l’angoisse, des ruminations, l’activation en chaîne d’idées négatives.
En lien avec nos affects, nos idées et nos attitudes, il y a un réseau gigantesque de cellules cérébrales (neurones) qui s’activent et communiquent entre elles. Pour émettre et recevoir ces informations, les neurones recourent à des messagers chimiques: les neurotransmetteurs. Parmi eux, la sérotonine joue un rôle dans la satisfaction, la satiété, la libido, l’anxiété. La dopamine intervient dans le plaisir et la noradrénaline dans l’énergie et l’éveil.
Causes de ce déséquilibre de la dépression :
La dépression est associée à la baisse des neurotransmetteurs intervenant dans la régulation de l’humeur et de l’énergie: la sérotonine, la dopamine et la noradrénaline. Ce phénomène a des conséquences de natures différentes.
D’un côté, on observe un ralentissement du cerveau, à l’origine de symptômes tels qu’une baisse de l’énergie vitale, des troubles de l’attention et de la concentration, une incapacité à prendre des décisions. De l’autre, on assiste à un emballement de l’activité d’une partie du cerveau qui se traduit par de l’insomnie, de l’angoisse, des ruminations, l’activation en chaîne d’idées négatives.
Or comme on l’a vu, on observe des taux élevés de cortisol, dans les cas de dépression.
Dans les cas de dépression sévère, en particulier dans les formes anxieuses, on observe une augmentation de la sécrétion du cortisol et une perte du rythme circadien.
L’hypersécrétion de cortisol les signes :
L’hypersécrétion de cortisol ou hypercortisolisme est responsable du syndrome de Cushing avec les signes suivants.
° le visage est oedématié, parfois rougeaud et arrondi
° des vergetures apparaissent sur le ventre
° apparition d’une masse grasse au niveau du cou ou signe de la ”bosse de bison”.
° retour de l’acné hors puberté et fragilité de la peau
° pilosité du visage chez les femmes avec voix plus masculine
° faiblesse musculaire surtout des membres inférieurs, cuisses en particulier
° ostéoporose avec fragilité osseuse
° difficultés à cicatriser en cas de plaie
° troubles menstruels et réduction de la libido, avec augmentation anormale du volume des seins (y compris chez les hommes = gynécomastie)
° une hypertension artérielle
° des signes de diabète
° des troubles du sommeil et de l’humeur
SA Vreeburg FG Zitman J van Pelt Salivary cortisol levels in persons with and without different anxiety disorders. Psychosom Med 2010 (72) [Medline]
SC Ribeiro R Tandon L Grunhaus The dexamethasone suppression test as a predictor of outcome in depression : A meta-analysis. Am J Psychiatry 1993 (150) [Medline]
Pour faire simple, on peut dire qu’être déprimé, c’est avoir des neurones qui communiquent mal entre eux.
Voyons maintenant la fatigue surrénalienne, les symptômes et les organes, je pointe d’une petite étoile les symptômes commun à la dépression (*).
Elles sont au nombre de deux et "coiffent" chacune un rein. Elles sont constituées de deux parties superposées : à la périphérie, une zone de couleur jaune appelée "cortex surrénalien" ou "cortico-surrénale" et, au centre, un noyau de couleur rouge appelé "médullo-surrénale". Chacune de ces deux zones est spécialisée dans la production d'hormones indispensables à la vie.
A quoi servent les glandes surrénales ?
Les glandes surrénales ont pour rôles de synthétiser et de libérer de nombreuses hormones dans la circulation sanguine indispensables à la bonne marche de l'organisme.
La médullo-surrénale sécrète la noradrénaline et l'adrénaline, deux hormones qui accélèrent le rythme cardiaque et augmentent la tension artérielle. Elles sont plus particulièrement produites en période de stress.
"La partie corticosurrénales produit des hormones appelées "corticostéroïdes" (Cortisol), minéralocorticoïdes (Aldostérone), et les androgènes (Testostérone et sulfate de DHEA). Parmi elles, le cortisol qui participe à la régulation de la glycémie et possède une action anti-inflammatoire, la testostérone (en partenariat avec les gonades) une hormone sexuelle mâle qui intervient dans le développement sexuel et la reproduction, et l'aldostérone dont le rôle est de contrôler la rétention de sodium et la fuite du potassium, régulant ainsi la pression artérielle ".
Symptômes de la fatigue surrénalienne
Je vous conseille de consulter mon article sur la fatigue et stress chronique
Vous reconnaîtrez facilement les signes d’épuisement qui traduisent une baisse de l’immunité générale * on est sujet aux infections répétitives, cet épuisement chronique peut conduire au burn-out.
On observe au contraire dans la plupart des études sur le burnout une diminution de la sécrétion de cortisol, en particulier dans les cas les plus sévères.
Une baisse du cortisol a été mesurée notamment dans les cas de burnout accompagnés de surinvestissement dans le travail, d’épuisement psychologique, d’hypersensibilité aux agents de stress, de manque de support social et familial, et de la présence de différentes affections somatique ;
Or comme on l’a vu, on observe des taux élevés de cortisol, dans les cas de dépression. A l’inverse, on peut observer des taux abaissés de cortisol dans les cas les plus sévères de burnout et de fatigue chronique
JC Pruessner DH Hehammer C. Kirschbaum Burnout, perceived stress and cortisol response to awakening. Psychosom Med 1999 (61)
Mais également dans le syndrome de fatigue chronique
AS Papadopoulos AJ. Cleare HPA axis dysfunction in chronic fatigue syndrome. Nat Rev Endocrinol 2011 (8) [Medline],
Dans le syndrome de stress post-traumatique (PTSD), ces taux abaissés de cortisol reflètent d’un épuisement des glandes surrénales.
On peut rencontrer d’autres symptômes dans la fatigue surrénalienne comme :
– Les sueurs nocturnes et les bouffées de chaleur surtout à la ménopause, car les surrénales remplacent progressivement les ovaires mis au repos naturellement.
- basse température du corps (mains, pieds, nez toujours froid)
- dépression, anxiété, *
- faiblesse musculaire * et blessures répétitives
- réaction excessive du système immunitaire (allergie, piqûre d’insecte)*
- pression artérielle basse ou haute *
- déficit de la libido *, trouble menstruel, infertilité
- troubles digestifs (constipation, ballonnement, côlon irritable)
- perte des cheveux * , sécheresse de la peau, acné
- Burnout *
– les troubles du sommeil * (réveil difficile)
– des allergies nouvelles
– une fatigue générale inexpliquée *
– des difficultés de concentration *
– des troubles de l’humeur et de la mémoire *
– des addictions aux sucres ou aux sels qui font grossir *
– une légère chute de tension quand vous passez de la position couchée à assise.
– des problèmes thyroïdiens
On peut observer les nombreux points commun de la dépression à la fatigue surrénalienne, il est facile pour une personne non averti de confondre dépression nerveuse et fatigue surrénalienne.
La fatigue surrénalienne entraîne un dysfonctionnement de la glande, et ce traduit par la baisse de la production de trois hormones.
A partir du cholestérol , les glandes surrénales (organes situés juste au dessus des reins) fabriquent trois types d'hormones :
Le cortisol : qui sert à réguler le taux sanguin de sucre dans le sang dans le sens de la hausse, au contraire de l'insuline. Il combat aussi la fatigue et sert à gérer le stress physique et aussi psychologique, et à dose élevée une action anti-inflammatoire.
L'aldostérone : une hormone agissant au niveau des reins pour retenir le sel et l'eau et donc éviter la déshydratation du corps.
En faible quantité, sont également produits des androgènes hormones sexuelles agissant notamment au niveau de la pilosité.
Toute baisse de production hormonale entraînera des symptômes correspondant au manque des hormones en cause. Elle entraînera aussi l'augmentation de l' ACTH , une hormone produite par la glande hypophysaire qui, au niveau du cerveau, stimule la production de cortisol quand elle devient insuffisante.
la baisse du taux de cortisol entraîne une fatigue importante au moindre effort, une perte d'appétit et de l’hypoglycémie, les processus de régulation de l’inflammation sont aussi fortement perturbés, de nouvelles inflammations vont apparaître ou celles existantes vont prendre des proportions plus importantes.
Les glandes surrénales participent à la gestion de nos stress, de nos émotions, de nos inflammations, de notre taux de sucre dans le sang, de nos réserves en sodium et potassium, de notre tension artérielle et même de notre sexualité surtout à la ménopause et à l’andropause.
Hors dans notre mode de vie général moderne nous sollicitons particulièrement ces petites glandes qui se situe sur les reins (surrénales), par l’alimentation qui est trop sucrée et je vise particulièrement les index glycémiques élevées (pain blanc, farine raffinée et produits dérivés, riz blanc, patate etc..., qui épuise nos surrénales, il y a aussi la gestion du repos mental et physique qui est la cause principale de fatigue surrénalienne, car trop de sollicitation (téléphone, mail, réseau sociaux, application, écrans etc..) et trop d’activité physique (courir du matin au soir) ou cérébrale, tout ceci épuisent nos glandes surrénales, les émotions comme la peur, la colère, la culpabilité, le déficit de sommeil chronique font malheureusement partie intégrale de notre hygiène de vie et sont les principales causes de la fatigue surrénalienne aujourd’hui.
Si l’on rajoute les maladies chroniques et douleurs chroniques, faible glycémie, mauvaise digestion, exposition aux toxiques environnementales, actes médicaux, hors aujourd’hui sont nombreuses les personnes qui cumulent plusieurs de ces symptômes (stress + maladie chronique) , c’est notre hygiène de vie moderne qui sollicite de trop les glandes surrénales .
IL y a donc beaucoup plus de fatigue surrénalienne que de dépression nerveuse, car nous sommes tous soumis à un rythme de vie non physiologique, trop de contrainte psychologique et physique (tout le temps assis), pas assez de repos physique et psychologique, pas assez de sommeil, trop de polluant environnemental, trop des carences micro-nutritionnelles importante, bref tout est réuni dans notre façons de vivre pour épuiser principalement ces glandes surrénales.
Traiter une dépression nerveuse et traiter une fatigue surrénalienne c’est complètement différent, la médecine allopathique bien qu’elle est pris connaissance au siècle dernier des fonctions surrénaliennes, et maintenant négligé par la médecine scolaire, aucun médecin n’en parle ou si peu.
Dans un prochain article je vous donnerais les solutions pour sortir de la fatigue surrénalienne.
Alors dépression ou fatigue surrénalienne !?
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Jean Claude DOSSETO Naturopathe Nutritionniste
Spécialisé et diplômé en Médecine Fonctionnelle et Nutritionnelle, phytothérapie, nutrithérapie.
Consultation en cabinet sur Grenoble .
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Jean Claude Dosseto , Naturopathe à Saint-Paul-de-Varces | RDV en ligne
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