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 Naturopathe Nutritionniste Ariège

Naturopathe Nutritionniste Ariège

Jean-Claude Dosseto Expert en médecine Naturelle. Diplômé en médecine fonctionnelle et nutritionnelle, Phytothérapie & Aromathérapie, consultation et formation. Contact : 0641231014 jeandosseto@gmail.com


Les effets des boissons énergisantes

Publié par jean claude Dosseto/Naturopathe Nutritionniste sur 27 Mai 2018, 22:51pm

Les boissons énergisantes constituent un marché florissant, avec une augmentation régulière des ventes dans le monde, et de nombreuses questions restent posées quant à leur composition et leurs effets potentiels sur la santé. Cet article se propose de faire le point de nos connaissances sur les effets adverses de ces boissons, notamment chez les jeunes.

Il existe de très nombreuses boissons énergisantes sur le marché mondial, même si en France leur nombre reste limité. Bien que leur composition varie suivant les marques, on retrouve le plus souvent de la taurine, de la caféine, des vitamines de la série B et des sucres ou dérivés. C’est le contenu en caféine qui varie le plus, de 80 à 141 mg par cannette en fonction des marques.

À l’exception de la caféine, les effets des différents composants sur les performances physiques et mentales restent très controversés et difficiles à confirmer au plan expérimental. Les risques liés à la consommation de ces boissons peuvent être liés à la toxicité de certains de leurs composants, ou aux conditions dans lesquelles ces boissons sont consommées.

Même si la question des effets neurotoxiques de doses massives de taurine a été posée, il semble que le risque de toxicité reste mineur. La question des effets sur de longues périodes de consommation, de quantités quotidiennes de taurine supérieures à 3 g n’est cependant pas résolue à ce jour. Il existe, en revanche, un risque d’intoxication à la caféine chez les enfants et adolescents adeptes de produits caféinés (café, thé, sodas, boissons énergisantes, etc.) au cours de réunions et de soirées, les boissons énergisantes étant très souvent consommées, car considérées comme favorisant les relations sociales. Le risque majeur lié à la consommation de boissons énergisantes reste indéniablement leur association avec de l’alcool. Entre 25 à 40 % de jeunes reconnaissent associer les boissons énergisantes à l’alcool au cours de soirées.

 

Les conséquences de l’intoxication alcoolique sont plus fréquentes et graves chez les étudiants qui consomment ce type de mélange, que ce soient les conduites sexuelles à risque, accidents par chute ou la conduite sous l’emprise de l’alcool. Les études encore partielles réalisées à ce jour sont inquiétantes, montrant que les boissons énergisantes améliorent les sensations subjectives liées à l’alcoolisation, sans en minorer les effets objectifs, ce qui constitue un facteur de gravité.

 

QUE SONT CES BOISSONS ÉNERGISANTES ?

Leur composition :

Elles reposent le plus souvent sur un mélange de différents composés organiques excitants comme la caféine, la taurine, les vitamines de la série B ou des dérivés sucrés comme le glucoronolactone et le ribose.

Quelques plantes contribuent aux arômes et effets attendus, parmi lesquelles le guarana (plantes contenant de la caféine), différentes formes de ginseng, et de Ginkgo biloba. La composition exacte de la boisson varie de manière très importante suivant les marques, la caféine oscillant entre 80 et 141 mg par 250 mL ; le contenu en glucides varie lui aussi considérablement suivant les marques et les types de boisson, certaines n’apportant que peu d’énergie métabolique (1,5 g de glucides pour 100 mL, soit 21,5 kcal par cannette), d’autres apportant des quantités d’énergie loin d’être négligeables (12 g de glucides pour 100 mL, soit 128 à 130 kcal par cannette). Les composés retrouvés de manière reproductible dans toutes ces boissons sont la taurine, la caféine et les vitamines B. La composition de la boisson la plus répandue et la plus représentative de cette catégorie.

LES EFFETS SUR LES PERFORMANCES :

Ils peuvent être envisagés au niveau physique et cognitif, pour les différents constituants des boissons-types et pour quelques boissons énergisantes de référence.

La taurine :

La taurine est un dérivé soufré d’acide aminé isolé initialement dans la bile de taureau, faisant partie de la même famille que la méthionine, la cystéine et l’homocystéine. Cependant, à l’inverse de ces acides aminés, la taurine n’entre pas dans la composition de protéines de l’organisme. Elle est naturellement présente dans l’alimentation et elle est également synthétisée par l’organisme à partir de la méthionine.

De nombreux rapports mettent en évidence ses rôles physiologiques et pharmacologiques sur la stabilisation des membranes cellulaires, la lutte contre les espèces radicalaires, la régulation de l’équilibre osmotique, le système nerveux central, le muscle squelettique et cardiaque [6].

On a montré que sur fibres musculaires isolées, la taurine augmentait la production de force [7]. En revanche, au cours du travail musculaire prolongé, la taurine est libérée par le muscle [8], en partie à cause de fuites membranaires induites par les espèces réactives de l’oxygène (radicaux libres) et l’augmentation de l’activité phospholipase liées à l’exercice prolongé [9].

Sur un organisme vivant, le rôle de la taurine pour la contraction musculaire a été confirmé dans la mesure où la déplétion de taurine musculaire affecte la force développée [10] ; cependant de tels résultats ne signifient pas pour autant que l’augmentation des apports en taurine va se traduire par une amélioration des performances musculaires. Par ailleurs, on a suggéré que chez l’homme, la prise régulière de 6 g/j de taurine permettait d’améliorer les performances en endurance [11]. Il convient de retenir que nombre de ces résultats n’ont pas été confirmés, ce qui fait qu’il est actuellement bien difficile d’attribuer des effets ergogènes à la taurine.

On a pensé, sur la base de recherches conduites sur modèle animal, que la taurine pouvait jouer un rôle sur la mémoire en modulant le niveau d’expression des récepteurs N-methyl-Daspartate (NMDA) [12]. Il reste difficile sur la parution de ce seul article de conclure à des effets centraux importants et reproductibles de la taurine seule.

La D-glucuronolactone :

La D-glucuronolactone ne joue probablement aucun rôle sur le métabolisme énergétique et les performances physiques. C’est un dérivé du glucose par la voie des pentoses mais dont les effets potentiels sur les performances n’ont jamais été démontrés. Il en est de même des propriétés psychostimulantes des boissons énergisantes pour lesquelles la D'Glucuronolactone ne joue probablement pas de rôle majeur.

La caféine

La caféine est un alcaloïde présent dans de nombreuses plantes, dont le café, le thé, le cacao, etc. ; elle a été (et reste probablement) très utilisée en milieu sportif pour ses effets potentiellement ergogènes. Même si cette notion reste débattue, elle aurait des effets lipolytiques intéressants, favorisant la mise à disposition des acides gras ; en revanche, leur oxydation pendant l’exercice prolongé n’en est pas modifiée pour autant [13].

Au cours d’une épreuve de cyclisme en laboratoire, l’administration de 5 mg/kg de caféine a amélioré les performances évaluées par la vitesse moyenne, ainsi que les puissances moyenne et maximale maintenues [14].

Enfin, la caféine améliore de manière assez nette le temps de maintien d’un exercice réalisé à 75 % des capacités maximales aérobies [15].

La caféine est un psychostimulant bien connu qui voit ses effets centraux médiés par une inhibition des récepteurs cérébraux à l’adénosine, ce qui contribue à stimuler les récepteurs muscariniques ; cette stimulation semble se caractériser entre autre par une amélioration de fonctions cognitives dont la mémoire. Il n’y a cependant pas de consensus sur les effets de la caféine sur la mémoire, certains auteurs ayant parfaitement montré que l’administration de caféine améliorait les performances cognitives (dont la mémoire), et d’autres non [16]. Cette variabilité dans les effets observés s’explique probablement par les durées variables de traitement, les doses utilisées, et les grandes susceptibilités individuelles vis-à-vis de la caféine.

Composition d’une boisson énergisante type, parmi les plus répandues en France.

Pour 1 canette (250 mL) / Pour 2 canettes (500 mL)

Caféine (mg) 80/ 160

Taurine (mg) 1000/ 2000

D-glucuronolactone (mg) 600/ 1200

Glucides (g) 28,25/ 56,5

Vitamine B2 (mg) 1,5/ 3

Vitamine B5 (mg) 5 /10

Vitamine B6 (mg) 5/ 10

Vitamine B12 (mg) 5 /10

Vitamine PP (mg) 20,5/ 41

Les effets des boissons énergisantes

Les effets des boissons énergisantes sur les performances (association des composés ci-dessus) sont relativement peu étudiés. Ils restent assez contradictoires dans la mesure où les résultats d’une étude récente démontrant une amélioration des performances en endurance après consommation de 500 mL d’une boisson énergisante du commerce [17] n’ont pas été confirmés par une autre étude parue presque dans le même temps [18].

De même, la prise d’une boisson énergisante juste avant une série de tests en laboratoire n’a pas permis de mettre en évidence d’effets détectables sur les performances en anaérobie[19]. Ces derniers résultats viennent tempérer les données apportées par des études plus anciennes qui avaient évoqué des effets favorables des boissons énergisantes sur l’endurance [20,21].

Il convient cependant de rappeler que ces boissons, le plus souvent hyperosmolaires, diurétiques (puisque contenant des quantités importantes de caféine) ne peuvent être utilisées dans un cadre sportif comme boissons de l’effort.

La prise d’une quantité raisonnable de boisson énergisante (250 mL) a été associée à une amélioration des performances cognitives (capacité de concentration, temps de réaction à un stimulus, rappel de mémoire à court terme) [20].

Les effets des boissons énergisantes sur la mémoire restent très controversés [22] ; on observe en revanche une amélioration de la capacité d’attention sous boisson énergisante [22,23]. Tous les résultats ne sont cependant pas univoques et les effets cognitifs potentiels des boissons énergisantes restent encore à élucider.

RISQUES LIÉS À LA CONSOMMATION DE BOISSONS ÉNERGISANTES CHEZ LES ENFANTS ET ADOLESCENTS.

Les effets toxiques potentiels des principaux composés de ces boissons doivent être envisagés isolément ou de manière combinée.

La taurine :

Les apports alimentaires quotidiens en taurine varient de 40 à 400 mg [24]. Les effets sur la santé de l’administration de doses importantes, ainsi qu’une définition des apports de sécurité pour différents acides aminés ont été récemment rapportés dans un article parfaitement documenté [25]. Lors de supplémentations de courte durée en taurine n’excédant pas 12 mois, et pour des doses atteignant 20 fois l’apport quotidien moyen, aucun effet secondaire majeur n’a été relevé. Toutes ces données permettent de conclure que l’administration de taurine sur des périodes relativement courtes, ne pose pas de problème majeur d’effets secondaires reproductibles. Plus de 35 études de supplémentation en taurine ont été conduites chez des enfants ou des adolescents, avec des doses quotidiennes variant de 150 mg à 7 g, sans montrer d’effets secondaires majeurs et reproductibles.

L’ensemble des données publiées à ce jour permet d’évaluer à 3 g/j la limite supérieure de sécurité pour la supplémentation quotidienne en taurine, ce qui représente la consommation journalière et régulière de trois cannettes de la plupart des boissons énergisantes. En définitive, même si la question des effets neurotoxiques de doses massives de taurine a été posée [26], il semble que le risque de toxicité reste mineur, au moins pour des apports qui restent ponctuels.

La question des effets sur de longues périodes de consommation, de quantités quotidiennes supérieures à 3 g/j n’est pas résolue à ce jour.

La caféine:

La caféine est un alcaloïde connu, de la famille des méthylxanthines, présent dans de nombreux aliments et

produits naturels consommables dont le café, le thé,mais aussi le chocolat, dérivé du cacao. Les effets généraux de la caféine sont relativement bien connus ; c’est un psychostimulant qui affecte le système cardiovasculaire et stimule la diurèse. La surconsommation de caféine peut conduire à un état d’intoxication qui se caractérise par un état d’anxiété, d’excitation, d’insomnie, d’arythmie cardiaque ou de tachycardie.

Les intoxications à la caféine qui se manifestent par ces états d’agitation psychomotrice surviennent pour des quantités ingérées très variables ; la tolérance à la caféine présente en effet une variabilité individuelle très marquée, mais il est recommandé de limiter strictement la consommation quotidienne de caféine à 600 mg, ce qui correspond à six à huit tasses de café ou deux à trois litres de thé (une tasse de café de 150 mL contient en général 85 mg de caféine).

D’une manière plus générale, le Conseil supérieur d’hygiène publique de France (CSHPF) recommande une consommation quotidienne inférieure à 300 mg, ce qui corrobore les données scientifiques publiées [27].

Chez les enfants de moins de 12 ans, l’apport quotidien maximal recommandé est estimé à 2,5 mg/kg. Pour la population générale, il y a un risque évident d’atteinte des doses toxiques de caféine lorsque l’apport par l’alimentation classique est combiné à la prise de boissons énergisantes.

Chez l’adulte, la consommation moyenne quotidienne de caféine est estimée à 200 mg pour les populations nord américaines et européennes [28]. Ce risque d’atteinte des doses toxiques a récemment été relevé, la composition des boissons énergisantes n’étant pas toujours clairement explicitée et le risque de surconsommation probable, afin d’atteindre les effets énergisants [1]. On comprend aisément qu’associée à une consommation moyenne de café, la consommation de quantités même mesurées de boissons énergisantes peut conduire à des accidents d’intoxication ; c’est ainsi que plus de 40 cas d’intoxication à la caféine ont été rapportés par un des centres antipoison américains à la suite de consommations de boissons énergisantes [29].

Au cours de cette étude était déjà pointé le risque d’intoxication chez les enfants et les adolescents. La consommation de caféine ou de produits et boissons caféinés ne fait qu’augmenter chez les jeunes ; aux États-Unis, la consommation de caféine a augmenté e 70 % chez les enfants et adolescents depuis 1977 [30].

La consommation de produits caféinés (café, thé, sodas et boissons caféinés, etc.) est une pratique régulière au cours de réunions de jeunes, considérée comme favorisant les relations sociales, ce qui potentialise la survenue d’accidents de surdosage et d’effets secondaires [31].

L’un des dangers potentiels de la consommation de petites quantités de caféine dès le plus jeune âge, c’est l’augmentation de la tolérance qui se caractérise par un état de dépendance et d’addiction [32]. On a montré que la prévalence de ces états d’addiction pour le café augmentait dans les suites de campagnes de promotion de boissons riches en caféine, dont les boissons énergisantes. Une importante étude a été menée en 2006 à 2007 dans l’ensemble des pays scandinaves, qui a perrmis de montrer que chez les enfants et les adolescents, les boissons caféinées (dont les sodas et boissons énergisantes) constituent la principale source de caféine [33].

 

La consommation fréquente de boissons énergisantes chez les adolescents fait craindre la survenue de complications parfois graves, essentiellement liées aux apports massifs en caféine [34]. On a montré que les enfants et adolescents étaient beaucoup plus vulnérables à l’intoxication par la caféine que les adultes [35].

Chez certains adolescents, le niveau élevé de consommation spontanée de sodas caféinés fait craindre que la prise conjointe de boissons énergisantes induise d’importants niveaux d’apport total en caféine, avec son cortège d’effets secondaires dont l’addiction et la dépendance.

Les autres constituants des boissons énergisantes

Les autres constituants des boissons énergisantes ne semblent pas poser de problèmes majeurs de toxicité.

Les effets secondaires de boissons énergisantes

En revanche, les effets secondaires de boissons énergisantes, composées principalement des substances évoquées ci-dessus restent encore débattus à ce jour. On a rapporté, chez l’adulte, une bradycardie modérée associée à une légère augmentation de la pression artérielle en réponse à l’ingestion de 250 mL d’une boisson énergisante [16].

Ces données restent encore débattues et d’autres études (certes pas très nombreuses) n’ont pas permis de démontrer d’effets reproductibles des boissons énergisantes sur la sphère cardiovasculaire [36].

En somme, les études conduites à ce jour n’ont pas permis de conclure à la parfaite innocuité des composés entrant dans la composition des boissons énergisantes, surtout chez l’enfant et l’adolescent. Il convient aussi de rappeler qu’aucune preuve expérimentale de dangerosité n’a été apportée. Cependant, on peut penser que la taurine et beaucoup d’autres substances entrant dans la composition des boissons énergisantes, sont consommées dans des quantités qui sont bien en deçà de la survenue d’effets adverses indésirables [37].

RISQUES LIÉS AU CONTEXTE GÉNÉRAL DE CONSOMMATION DES BOISSONS ÉNERGISANTES

Après quelques années de recul, l’un des éléments déterminants à considérer dès lors qu’on étudie les risques et les effets secondaires des boissons énergisantes, c’est la consommation associée à l’alcool [38]. Une enquête par questionnaire a été réalisée aux États-Unis sur une large cohorte d’étudiants (500 étudiants), qui a montré que la consommation associée de boissons énergisantes et d’alcool était une pratique courante pour 73 % des consommateurs réguliers [39].

Ces auteurs montrent aussi que ce sont les étudiants qui utilisent régulièrement ces boissons qui en boivent le plus en chaque occasion (plus de trois cannettes).

Une autre enquête a permis de montrer que 24 % d’une cohorte d’étudiants interrogés ont consommé un mélange d’alcool et de boisson énergisante [38]. On retrouve ici aussi la notion que les étudiants qui consomment régulièrement des mélanges d’alcool et de boissons énergisantes ont commencé très tôt ce genre de pratique. De 15 à 20 % des étudiants interrogés justifient le mélange avec des boissons énergisantes par l’envie de boire plus d’alcool tout en retardant l’ivresse.

Comparativement aux étudiants qui ne consomment que de l’alcool, ceux qui consomment des mélanges alcool–boissons énergisantes boivent plus d’alcool et participent plus souvent à des soirées « arrosées » [38].

 

Par ailleurs, les conséquences de l’intoxication alcoolique sont plus fréquentes et graves chez les étudiants qui consomment ce type de mélange, que ce soient les conduites sexuelles à risque, accidents par chute ou la conduite sous l’emprise de l’alcool [4] Cette étude démontre pour la première fois que la consommation de mélange alcool–boissons énergisantes constitue un facteur de risque en soi, indépendamment de la quantité d’alcool consommée. Les effets objectifs des boissons énergisantes sur les signes de l’imprégnation en alcool ont été étudiés ; on a ainsi montré que si les boissons énergisantes pouvaient réduire certaines sensations subjectives de l’intoxication alcoolique perçues par les consommateurs, les mesures objectives de l’alcoolisation sur le temps de réaction ou la coordination motrice n’étaient pas affectées par la prise à l’imprégnation d’alcool a été notée [1].

La fréquence de consommation de boissons énergisantes parmi les jeunes n’est pas étrangère aux politiques marketings agressives développées par certains industriels. Face aux dangers potentiels que représentent ces boissons lorsqu’elles sont associées à de l’alcool, surtout chez les jeunes, il est important d’exiger un étiquetage clair et sans ambiguïté de leur composition (surtout en caféine) et de limiter les campagnes publicitaires agressives auprès des jeunes.

CONCLUSION

Au total, les boissons énergisantes reposent sur une vraie ambiguïté et les industriels cultivent un paradoxe quant à leur utilisation. Ces boissons qui ne sont pas des boissons énergétiques pour sportifs n’ont probablement pas d’effets majeurs sur les performances sportives, mais des effets psychostimulants principalement dépendants de la caféine.

Chez les jeunes, leur utilisation est essentiellement festive, combinée à de l’alcool, et dans des proportions qui dépassent largement les recommandations d’utilisation édictées par les industriels.

Si toutes les questions relatives à la toxicité des ingrédients contenus dans ces boissons n’ont pas encore été résolues, notamment chez les jeunes, le vrai danger encouru dans les conditions d’utilisation festives, c’est la majoration de l’alcoolisation. De plus, la consommation de ces boissons semble augmenter la prise de risque et la survenue d’accidents graves ; c’est probablement là le vrai danger à court terme chez les jeunes.

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Jean Claude Dosseto Naturopathe Nutritionniste
Expert en nutrition et physionutrition
Spécialiste en alimentation vivante
Consultation au cabinet ou à distance

48, Rue des Chartreux 1000 BRUXELLES 
Tel 0494108826
jeandosseto@gmail.com

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